Interrogeant les relations entre productions, savoirs locaux et création contemporaine, le cycle thématique Lili, la rozell et le marimba ((création contemporaine et vernaculaire)) s’accompagne d’une revue. Celle-ci a pour ambition de prolonger et d’élargir les questionnements soulevés par les artistes invité·e·s dans le cadre des expositions et des résidences qui jalonnent le cycle.
Pour élaborer ses contenus, un comité éditorial composé de Lotte Arndt, Jean‑Roch Bouiller, Baptiste Brun, John Cornu, Katia Kameli, Sophie Kaplan et Émilie Renard se réunit régulièrement tout au long du cycle. Qu’ils soient artistes, chercheur·se·s ou commissaires, les membres de ce comité partagent un même dessein d’attention à l’autre et à l’autrement, en même temps qu’ils se distinguent par des champs de recherche et des points de vue parfois éloignés.
Émilie Renard est curatrice et critique d’art. Ses recherches prennent appui sur le pouvoir de l’art à représenter et à agir au sein des structures de l’imaginaire et de la société. Dans un contexte institutionnel, ((à la direction de La Galerie, CAC Noisy-le-Sec, 2013-2018)), elle a cherché à faire du programme artistique du centre d’art un levier pour agir sur les relations sociales, esthétiques et symboliques entre les personnes qui l’animent : artistes, équipes, publics, partenaires. Dans une approche féministe inter sectionnelle, elle est attentive aux manières dont les rapports de pouvoir opèrent au sein des institutions, distribuent des rôles et hiérarchisent des pratiques. Pour dépasser ces clivages, elle cherche à relier ce qui est séparé au sein et autour des pratiques de l’art : le personnel et le professionnel, le travail de l’art et son administration, les états majoritaires et les états minoritaires.
De 2013 à 2018, elle est directrice de La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec. Le programme de La Galerie à Noisy-le-Sec compte notamment les expositions personnelles de Hedwig Houben et Jean-Charles de Quillacq, 2018 ; Pierre Joseph, 2015 ; John Smith, 2014 ; Laura Lamiel, 2013 et des expositions collectives telles que Tes mains dans mes chaussures, 2016-2017, commissaire associée avec Vanessa Desclaux ; Problèmes de type grecs, 2014 ; Bonjour tristesse, appétit, ennuis, désir, plaisir, 2013, etc.
Expositions tant que curatrice indépendante : Œil de lynx et tête de bois, commissaire associée avec Barbara Sirieix, à Occidental temporary, Villejuif, 2016 ; Intense Proximité, La Triennale, Paris, 2012, au Palais de Tokyo, Paris, commissaire associée avec Mélanie Bouteloup, Claire Staebler et Abdellah Karroum à Okwui Enwezor, directeur artistique ; le cycle d’expositions Avec Bruce Lee, c’est possible, 2011-2012 à l’Énsba de Lyon ; La ronde au centre d’art de la Ferme du Buisson, Noisiel, 2011 ; Les Vagues au Frac des Pays de la Loire, Carquefou, 2010 ; Monsieur Miroir pour le 12° prix de la Fondation d’entreprise Ricard, 2010 ; INSIDERS – pratiques, usages, savoir-faire, CAPC, Bordeaux, avec Charlotte Laubard et Yann Chateigné Tytelman, 2009 ; Bonnes résolutions en haute montagne, Atelier Cardenas, Paris, 2007 ; Madame la baronne était plutôt maniérée, assez rococo et totalement baroque. Acte 1, Chapitre 2, Volume 3, Livre 4, Maison Populaire, Montreuil, 2006.
De 2001 à 2006, elle codirige Public, un lieu indépendant à Paris, avec Aurélie Voltz et Giovanna Zapperi.
De 2002 à 2010, elle est corédactrice en chef de la revue Trouble avec Boris Achour et Guillaume Désanges, fondée avec Claire Jacquet et François Piron.
En 2008 et 2009, elle mène une recherche protéiforme sur les résurgences du mythe arcadien avec un colloque/festival à l’ESAD de Saint-Étienne et sur la revue en ligne rosab.net #2 éditée par le CAPC.