KUNDARI araignée

Seulgi Lee

Seulgi Lee, KUNDARI araignée, © Benoît Mauras -

structure tubulaire avec cinq cercles, 150 x 124 x 151 cm, 2019
collaboration avec Brice Oziel, Montreuil-sur-Ille

« Kundari » est un néologisme inventé par Seulgi Lee. KUNDARI araignée fait partie d’un ensemble lui a été inspiré par le conte populaire Gargantua*. Et si ce géant rabelaisien, qui a façonné les paysages français d’est en ouest, avait été une femme ?

En contre-point de cette démesure masculine, Seulgi Lee pose à même le sol des grands stabiles en métal peint. Leurs formes sont des représentations abstraites et géantes de sexes féminins. L’artiste convoque ici plusieurs références historiques : celle des Sheela Na Gigs, sculptures médiévales représentant des déesses de la fertilité, et d’autres motifs utilisés dans la peinture européenne de la préhistoire au néolithique. Les soustitres des KUNDARI araignée, abeille évoquent des symboles recensés par l’archéologue Marija Gimbutas**.

Elle écrit à ce propos : «L’étonnante répétition des associations symboliques au cours du temps et dans toute l’Europe sur les poteries, les figurines et autres objets de culte m’a convaincue que nous sommes là devant autre chose que de simples « motifs géométriques » : ces signes appartiennent à un alphabet métaphysique ».

Seulgi Lee s’inspire de ce répertoire de la mythologie occidentale pour en livrer une interprétation contemporaine.

* – Gargantua est un roman de François Rabelais, 1534

** – Marija Gimbutas, Le langage de la déesse, 2005

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