n°66.10, acrylique sur toile, 40x40 cm
n°66.11, acrylique sur toile, 50x50 cm
n°66.12, acrylique sur toile, 80x80 cm
n°66.16, acrylique sur toile, 40x40 cm
n°66.17, acrylique sur toile, 40x40 cm
n°66.23, acrylique sur toile, 80x80 cm
n°66.24, acrylique sur toile, 60x60 cm
n°66.26, acrylique sur toile, 60x60 cm
n°66.29, acrylique sur toile, 40x40 cm
n°66.41, acrylique sur toile, 80x80 cm
n°66.42, acrylique sur toile, 100x100 cm
n°66.44, acrylique sur toile, 40x40 cm
n°65.45, acrylique sur toile, 60x60 cm
n°106.104, acrylique sur toile, 12x16 cm
n°106.105, acrylique sur toile, 12x16 cm
n°106.108, acrylique sur toile, 14x18 cm
n°106.111, acrylique sur toile, 14x18 cm
n°106.11, acrylique sur toile, 14x18 cm
n°106.113, acrylique sur toile, 14x18 cm
n°106.118, acrylique sur toile, 16x22 cm
« Partant d’une première cuisine qui consiste à mélanger peinture et résine acryliques, l’artiste entreprend différentes procédures d’investissement de la toile : alignement méticuleux de gouttelettes de peinture au moyen d’une pipette, étalement de « rubans » de couleur sinueux, tramage de la toile de « filets » de peinture, superposition et coagulation des couleurs en « pâtés »…
La gestuelle d’étalement ou d’égouttement de la peinture est rigoureusement pensée par l’artiste au sein de son atelier. Parfois, la peinture est soumise à des contraintes particulières, comme l’enfermement de la toile fraîchement peinte dans un film plastique qui est ensuite troué par endroits au moyen d’une aiguille, laissant émerger des cloques d’air et des boursouflures de peinture. Le processus pictural n’est pourtant jamais totalement contrôlé. Il faut aussi laisser faire la peinture selon sa qualité de séchage, de fluidité, de coagulation, de glissement. Le travail s’élabore longuement, en fonction des capacités de la matière à être ingérée, délimitée ou repoussée par une autre, d’outils et de gestes déterminés dans l’atelier. C’est dans cet entre-deux du faire et du laisser réagir la peinture que l’œuvre acquiert une forme et une signifiance ouvertes. »
Larys Frogier , extrait du communiqué de presse de l’exposition Emmanuelle Villard, La Criée centre d’art contemporain, 17 janvier – 1 mars 2002
« Avec la peinture d’Emmanuelle Villard, il ne s’agit plus de figurer nécessairement un corps féminin / féministe, mais de jouer, sur toute la surface de la toile, d’effets de strates et de matières faisant résonance avec la chair. La féminité assumée dans son œuvre constitue donc une stratégie d’infiltration dans la peinture et de son histoire, ainsi qu’une stratégie de séduction efficace et subversive de l’œil. Il ne s’agit pas simplement de faire joli et racoleur, mais de répéter et d’explorer jusqu’au bout les attributs d’un genre soit disant féminin. A tel point que cette répétition en vient à désamorcer un double mythe : celui de la féminité comme simple enveloppe extérieure et celui de la peinture comme seule surface plane ; ces deux mythes ayant pour fonction de produire un fétiche absolument destiné au plaisir scopique. Le féminin à l’œuvre chez Emmanuelle Villard procède d’un feuilletage de la peinture, d’une mise en plis du tableau par strates épaisses, maillages subtils, pelliculages artificiels, pailletages de couleurs vernissées. Ce feuilletage autorise ainsi les interstices, les glissements de matière et de sens. Le devenir féminin de la peinture est définitivement cet acte de détournement et de transformation du regard.(…) »
Larys Frogier, extrait du catalogue de l’exposition Emmanuelle Villard, Rennes : La Criée centre d’art contemporain, 2001
Pour aller plus loin
Emmanuelle Villard
Artiste