Autoportraits

Catherine Contour

Catherine Contour, Autoportraits (dispositif eau), La Criée centre d'art contemporain, Rennes, 2001, photo : Hervé Thoby

trois dispositifs :
dispositif eau : bassin d’eau occupant la moitié de l’espace avec des fauteuils flottants
dispositif nourriture : alignement de tables sur tréteaux ; pâtisseries
dispositif horizontalité : rabaissement progressif du plafond par un maillage de cordes, sol en papier bulle recouvert d’un tapis

« Dès 1991, j’engage un travail sur l’autoportrait, questionnant mon corps et sa danse, ma démarche et mes choix, en relation avec un travail d’images Polaroïds, films Super-8 et d’un journal chorégraphique en vidéo. Je filme au fil des jours ce que je croise et qui nourrit ma danse : des fragments de paysages, d’objets, des choses, des danses. Percevoir et traduire cette perception du monde en fabriquant des petits dispositifs spectaculaires : improviser dans un cadre très précisément composé (choix de l’endroit, de l’heure, d’éléments vestimentaires, sonores, d’accessoires…) pour la caméra. Par cette pratique, proche du carnet de croquis, des études, se poursuit le travail de création. Retour à soi dans la solitude du studio, ouverture à l’espace géographique, politique, environnant et associations avec d’autres artistes. Mises en tension d’agencements et d’états de corps. Ce travail est ponctué de propositions spectaculaires. »

Catherine Contour, Affiche Catherine Contour, Mont Saint-Martin : association KOB

« Ce qui prévaut alors dans les autoportraits de Catherine Contour, c’est la quête de ce qu’elle nomme un processus de « fabrique du corps » : panoplies (masques et vêtements) à expérimenter, éléments visuels, textuels et sonores à explorer, matériaux divers (ouate, nourriture…) à manipuler. De telles actions combinatoires et évolutives constituent un premier temps fondamental d’expérience où la notion d’autoportrait se refuse à une simple représentation figurative et achevée de l’artiste. Il importe de préciser que ce temps d’action et d’expérience corporelle accorde une importance à la spécificité du lieu d’intervention. De plus, la fabrique du corps produit du mouvement, de la matière, du son et touche le spectateur au-delà d’une simple activité scopique, à la différence des autoportraits peints, sculptés ou photographiés. Pourtant, il ne s’agit pas non plus d’un autoportrait dansé au sens d’une scénographie et d’une chorégraphie prédéfinies dont la forme serait exclusivement spectaculaire. »

Larys Frogier, communiqué de presse de l’exposition Catherine Contour, autoportrait à La Criée, 2001

production :
-- La Criée centre d’art contemporain, Rennes
-- Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne

invités :
-- Frédéric Nogray (sonographe)
-- Christine Burgos et Olivier Gelpe (artistes chorégraphes)

témoins :
-- Jean-Paul Thibeau
-- Hervé Thoby
-- Solenn Camus
-- Agnès Dahan

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