Pendant cette résidence Anne-Charlotte Finel aura l’occasion de faire des prises d’images et de sons pour une ou plusieurs œuvres à venir. Sur cette île au bout des terres, battu par les vents, point de passage de nombreux oiseaux, fertile en histoires et légendes, l’artiste souhaite poursuivre ses explorations sur l’image-mouvement, suivant le rythme des marées et le passage des animaux sur l’île. Ainsi Ouessant fonctionnera pour Anne-Charlotte Finel comme un amplificateur*.
Cette résidence fait suite à une première résidence de l’artiste sur une autre ile du ponant, l’Île-Molène, en 2019 (qui s’est déroulée dans le cadre du dispositif Territoires EXTRA). Avec ses 100 habitants et son point culminant à vingt-six mètres au-dessus du niveau de la mer, Molène offre à la fois un paysage minimal et le plus riche parc d’algues marines d’Europe. Ces paysages ont servi de cadre et d’inspiration pour la réalisation de ses films Des sirènes au fond des yeux et Noir Goemon.
Plus généralement les contextes iliens intéressent et nourrissent régulièrement Anne-Charlotte Finel : elle a ainsi bénéficié de résidences à la Casa Conti, à Oletta et au Cap Corse, en Corse (2021) et d’une exposition à Hydra en Grèce (Les sirènes étaient des femmes oiseaux, avec Lido Kattou, 2022).
Finis Terrae – centre d’art insulaire flottant finistérien mondial
Finis terrae – Centre d’art insulaire développe de manière inédite en France des résidences d’artistes-auteurs, prenant comme base l’île d’Ouessant. Un programme annuel de résidences permet d’une part à des artistes français·es et étranger·es de séjourner au sémaphore du Créac’h, propriété et projet du Conseil départemental du Finistère, dans le but de produire une réflexion artistique ou une œuvre en lien avec le contexte. Des expéditions sur mesure permettent d’autre part des temps de résidences, diffusions et coopérations sur les îles du Ponant, à Saint-Pierre et Miquelon et plus largement sur le milieu maritime et le littoral, en Finistère et de par le monde. Finis terrae – Centre d’art insulaire, flottant, finistérien et mondial, favorise le déplacement, la mise à distance et la prise de recul, essentiels pour le développement des recherches et des pratiques artistiques, en abordant des problématiques liées à la mer, à l’isolement, au paysage, à l’insularité, à la culture locale.
* l’expression est de Marcel Dinahet, artiste et fondateur de Finis terrae : « À Ouessant l’île a une dimension qu’il est intéressant d’éprouver physiquement. Elle est juste étendue pour nous soumettre une grande marche dans le but de la visiter et la découvrir. On pourrait dire que l’île est un amplificateur ! »