Thomas Gaugain s’est formé à l’ébénisterie, puis à la technique de la dentelle et de la broderie, avant d’être diplômé de l’École européenne supérieur d’art de Bretagne. Son parcours l’a amené à réinterpréter les gestes et les pratiques artisanaux pour produire des œuvres aux techniques et matériaux mixtes.
Pour le centre pénitentiaire pour femmes de Rennes, il envisage le tournage d’un film explorant le potentiel fictionnel des objets, et en particulier textiles : Cela serait un condensé du rôle de scénariste, de costumier·e et de vidéaste, puisque la proposition tient dans ces trois activités. Il s’agirait de composer dans un premier temps une histoire collective, à partir de textes, de documentaires sur le textile, d’histoires personnelles, d’actualités, de faits divers, de rêves… dans un ton assez loufoque et décalé. De ce scénario découlerait un certain nombre d’objets qui donnerait un contexte/décors/costumes où nous joueront les rôles des personnages inventé·es, où le film donnerait lieu de restitution. Ce serait l’occasion de transmettre des techniques textiles que j’ai apprises, pour que les détenues puissent se les approprier, mais également d’observer les liens et les échanges qu’il y a entre les Faits et le faire. (Note d’intention de l’artiste Thomas Gaugain)