La poésie a souvent utilisé la métaphore musicale pour définir l’originalité de son rapport à la langue – une langue cherchant par le rythme et les jeux des sonorités à dépasser les barrières du sens. Avec le développement de la poésie sonore, cette allégorie classique s’est progressivement déplacée, prenant en compte la matérialité de la voix, la plasticité des mots et les vertiges de l’enregistrement – donnant lieu à de multiples expérimentations. La langue est-elle un son parmi d’autres ? Ou son statut-limite la place-t-elle à la frontière du rythme, du cri, du bruit, du discours articulé ?
partenaire : festival Autres mesures, Rennes