« Installé sur une plateforme d’un mètre quatre‑vingt‑dix de long sur un mètre de large, je séjourne une semaine en totale autonomie. À ce radeau des cimes, je suis attaché par une ligne de vie ainsi que tout le matériel embarqué à bord : un sac waterproof, une trousse de premiers secours, les repas pour une semaine, deux jerricans de neuf litres, un rouge et un blanc, un bidon étanche, des sacs‑poubelle, un réchaud à gaz, du matériel de cuisine, deux briquets, du papier toilette, des vêtements de rechange, un sac de couchage haute montagne, un sursac de couchage de protection contre la pluie, une cape de pluie, un tapis de couchage, une lampe frontale, un harnais d’escalade, une ligne de vie, une dizaine de mousquetons, une corde de treize mètres. »
Abraham Poincheval
Depuis plus de dix ans Abraham Poincheval invente des expériences itinérantes ou sédentaires pour découvrir le monde sous des angles encore inexplorés. Il a traversé les Alpes en poussant un cylindre métallique qui lui servait de véhicule, d’habitat et de camera obscura ; il a séjourné deux fois sous terre dans un espace à l’échelle de son corps ; il a vécu dans un ours ; dans une bouteille ; etc.
La Vigie a été présentée une première fois durant l’été 2015, en cap Sizun, face à la mer. Ariane Michel, artiste associée à la saison Fendre les Flots l’avait invité à participer à l’exposition collective Le Rhétorique des marées – Vol.1. À Rennes, le son de la circulation se substituait à celui des vagues et les passants aux randonneurs, etc.
partenaire : Les Tombées de la Nuit, Rennes