En Transit

Cyrille André

1 octobre
19 décembre 2010

Expositions hors-les-murs

À partir du 1er octobre 2010, sur une proposition de La Criée centre d’art contemporain, le sculpteur Cyrille André investit le patio du musée des beaux-arts de Rennes et le jardin du palais Saint-Georges. Avec cette exposition, l’artiste visualise la problématique du déracinement.

Présentation

Diplômé de l’école supérieure d’art de Grenoble, Cyrille André développe depuis les années 90 une pratique singulière de la sculpture. L’utilisation privilégiée du bois et de la taille directe caractérisent ses œuvres qui ont recours à la figure. Formellement éloignés de toute représentation réaliste académique, les personnages et animaux de Cyrille André nous livrent leur vision du monde. Taillés grossièrement à la hache et à la tronçonneuse, ces corps massifs et puissants imposent pourtant une lecture sensible sur la fragilité de notre société. Le bois, souvent traité de manière brute, est parfois associé au plomb ou à l’aluminium, permettant d’accentuer certaines zones anatomiques sans livrer toutefois de détail identitaire. L’impression d’anonymat est renforcée lorsque l’artiste choisit de recouvrir entièrement ses sculptures de résine polyester noire.

L’exposition En Transit produite par La Criée se déploie sur deux sites : l’espace du Patio du musée des beaux-arts de Rennes et le jardin du palais Saint-Georges. Elle regroupe plusieurs sculptures, dont certaines ont été produites à cette occasion par le centre d’art.

Le musée des beaux-arts de Rennes accueille quatre œuvres inédites. Deux sculptures en résine polyester suspendues par des filets remplis de ballons semblent littéralement flotter dans l’espace. Deux sculptures de chiens en bois brut s’ancrent solidement dans le sol du musée. Non loin de là, les allées du jardin du palais Saint-Georges, accueillent un Grand Passeur portant sur ses épaules un chien ainsi que deux molosses. Réalisées en résine polyester noire, ces sculptures confèrent une densité et une pesanteur particulières au parcours des usagers du parc.

Avec cette confrontation plastique et visuelle – entre sculptures ancrées au sol et œuvres aériennes – l’artiste interroge les notions de migration et de déplacement. Cet état transitoire se trouve renforcé par le double mode de présentation des œuvres, qui induit un va-et-vient entre l’intérieur du musée et les extérieurs du palais Saint-Georges.

partenaires :
-- musée des beaux-arts de Rennes
-- galerie Pièce Unique, Paris

Photos de l’exposition

Œuvres produites

Artiste et commissaire de l’exposition