L’exposition proposée à La Criée concerne la fabrique du désordre comme concept nécessaire et acte créateur indispensable, au sein d’une ère post-globale où le contrôle, l’obsession de l’ordre sécuritaire, les dispositifs d’évaluation s’infiltrent dans les moindres structures discursives, administratives, sociales, mais aussi artistiques.
C’est pourquoi, dans la pratique de François Seigneur, il importe que l’architecture et les arts visuels prennent le risque d’investir des zones d’habitat, des formes, objets et concepts qui sont habituellement considérés comme étant peu « séduisants », insuffisamment « construits » ou trop « désordonnés ». C’est à l’intérieur de ces zones que se manifestent très souvent le vivant et la créativité.
La Criée présente un Macro-monochrome gris à la composition aléatoire et évolutive au fil de l’exposition, grâce à un système de panneaux en contre-plaqué repositionnables. En regard de cette pièce, l’installation Heureusement qu’on a la publicité vient encombrer l’espace d’objets consommables et consommés. Dans la petite salle, l’exposition se complète par la présentation d’une maquette d’architecture Pour ne pas mourir, je ne finirai pas ma maison. Pourquoi finir celle des autres ?
« Ordre et Désordre sont des états relatifs, complémentaires et indissociables. Qu’ils soient géométriques, temporels ou humains, ils gèrent nos sociétés. Si l’ordre dans l’ordre mène à l’autoritarisme, le désordre dominant mène à l’anarchie. L’exposition propose trois états possibles ». François Seigneur