Une visite pêle-mêle à La Criée

Le matin, des groupes de jeunes visiteur.euses se pressent devant La Criée, c'est le temps des visites scolaires, autrement nommées les visites pêle-mêle ! Poussez la porte et découvrez ces moments d'échanges privilégiés au sein de l'exposition Daylighting : mais c'est l'eau qui parle.

Une visite au fil de l'eau

Dès l'entrée, l'observation de l'affiche de l'exposition Daylighting : mais c'est l'eau qui parle donne aux jeunes visiteur·euses quelques clés pour plonger dans l'univers de l'artiste Euridice Zaituna Kala.  On y aperçoit une paire de chaussures suspendues à des branches d'arbres dans les tons violets. Cette photo est en négatif et le terme anglais "daylighting" signifie "mettre à la lumière du jour". Quelles histoires l'eau a-t-elle à nous raconter ?  

Puis des Oh ! Ah ! C'est beau ! fusent à la découverte de l'atmosphère rose du centre d'art. Les élèves sont invité.es à porter attention où iels mettent les pieds, une grande installation centrale en verre étant posée au sol, Eutrophée : la vague.  Après un premier tour de l'exposition, pour soi, chacun.e donne un mot pour décrire ce qu'iel a observé. Mis en commun, ces mots forment déjà un paysage : verre, vague, bleu, métal, voix, peinture, graine, lumière, rose, ciel, terre, etc.

L'artiste Euridice Zaituna Kala  est ensuite présentée aux élèves, ses voyages, ce que signifie le mot photographie : "écrire avec la lumière", le rapport qu'elle fait entre la mémoire et les images, ou encore les langues qu'elle parle. C'est un moment qui permet d'aborder en échos les langues maternelles des enfants : pachtoune, dari, peul, sénoufo, portugais, arabe, russe, ukrainien, turque, géorgien…

Les secrets de La Criée

Les élèves partent à la découverte des œuvres comme on mène une enquête : observation, déduction, hypothèse, aller-retour, indices, prise de notes... Attention, les réponses sont parfois multiples et les apparences, trompeuses !  Chaque groupe de trois reçoit un jeu de cartes, sur chaque carte il y a :  l'image d'un détail à chercher, une question pour en savoir plus, ainsi qu'un indice menant à une prochaine œuvre. Les cartes permettent de faire le tour de l'exposition en attirant l'attention sur la matérialité des œuvres et les thèmes qui les traversent : l'eau, la mémoire, le vivant. Chaque groupe reçoit un carnet et un crayon, pour prendre des notes ou simplement dessiner les détails qui leur plaisent.  Le jeu se termine par une mise en commun mené par Amandine, la médiatrice. Les élèves donnent leurs réponses et font part de leurs réflexions. Ce temps suscite de riches échanges : Voit-on l'eau en ville ? Pourquoi est-il important de prendre soin de l'eau ? C'est quoi l'esclavage, et est-ce que ça existe encore aujourd'hui ? Est-on plus riche que les amérindiens ? A-t-on besoin de parler la même langue pour se comprendre ? A-t-on besoin de prendre des photos pour se souvenir des images ?