Imaginer des alternatives au futur dystopique
L’exposition Biomimetic Stories nous pousse à nous interroger sur notre avenir : voulons-nous poursuivre sur cette voie ou adopter des solutions inspirées de l'existant ? La fiction permet d’explorer ces alternatives en anticipant des scénarios possibles et en proposant des modèles d’adaptation.
L’art catalyseur d’actions
En mêlant art, science et technologie, Pierre Jean Giloux et d’autres artistes ne se contentent pas de montrer des visions dystopiques : ils nous proposent un futur différent. La fiction devient un outil puissant de sensibilisation et de mobilisation.
L'art a son rôle à jouer face aux défis environnementaux. Il exprime nos angoisses collectives, mais également des imaginaires. La fiction climatique, plus qu'un avertissement, peut inspirer le changement et aider à construire un avenir plus durable.
Dans cette perspective, le travail de Heather Dewey-Hagborg avec Stranger Visions ouvre une autre dimension critique sur notre relation à la science et à l’innovation. En utilisant des traces d’ADN récupérées dans l’espace public pour reconstruire les visages d’individus inconnus, elle interroge les implications de la surveillance génétique et les dérives potentielles de la biotechnologie (5). Cette approche spéculative et critique rejoint les préoccupations soulevées par Biomimetic Stories : comment l’innovation scientifique et technologique façonne-t-elle le monde de demain, et quel contrôle avons-nous réellement sur ces transformations ?
Ainsi, par l’art et la fiction, ces œuvres nous invitent à envisager des alternatives et à repenser notre rapport au vivant, à la technologie et à l’environnement. Elles nous rappellent que le futur n’est pas une fatalité, mais un territoire à imaginer et à construire.
Toutes ces œuvres nous montrent que l’art et la fiction ont le pouvoir de transformer notre rapport au monde et de nous inciter à agir avant qu’il ne soit trop tard.