Suite à l’exposition « Biomimetic Stories » de Pierre Jean Giloux, nous nous sommes posés de nombreuses questions en découvrant les différents films présentés à La Criée. Face aux scénarios d’utopie urbaine imaginés, la question de l’équilibre et du lien entre la nature, l’homme et l’urbanisme nous a semblé à la fois primordiale et complexe.
Si ces trois notions semblent, à première vue, opposées, elles sont pourtant indissociables. La nature ne se limite pas à un simple décor végétal ; elle représente l’état originel du monde avant toute intervention humaine, un équilibre que l’homme tente de maîtriser sans jamais réellement y parvenir. Elle est à la fois puissante, résiliente et indispensable à notre survie.
L’homme, quant à lui, habite, transforme et exploite la planète, flirtant sans cesse avec ses limites. Ces interventions engendrent des transformations, forçant la nature à s’adapter en permanence. L’urbanisme, reflet des ambitions humaines, façonne nos espaces de vie en érigeant des structures destinées à répondre à nos besoins, souvent au détriment des populations ou des écosystèmes préexistants.
Dans cette volonté de toujours anticiper et répondre aux défis climatiques et environnementaux, une question se pose : comment penser des solutions urbaines éphémères qui répondent aux besoins d’aujourd’hui sans compromettre l’avenir ? Peut-on réellement « habiter la planète » sans la dégrader ? Ne faudrait-il pas cesser de vouloir la contrôler et enfin apprendre à cohabiter avec elle ?