Pierre Jean Giloux manipule les techniques numériques avancées de la vidéo par l'animation 2D et 3D afin de reconstruire des mondes où le réel et le virtuel se superposent. Son travail ne cherche pas à embellir l’avenir, mais à interroger notre perception du présent, en brouillant la frontière entre le tangible et l’intangible.
Grâce à des rendus photoréalistes, il fusionne images réelles et modélisations numériques, offrant une liberté totale à la mise en scène et à l’animation. Cette technique crée une ville qui n’existe plus que dans le désert et dans l’image, entre vestige et illusion.
Dans Smart City de Dholera, il revisite un projet urbain ambitieux du Gujarat, en Inde, autrefois présenté comme une métropole ultra-connectée, mais aujourd’hui abandonné. En mêlant prises de vue aériennes et insertions 3D évoquant une tempête de sable, il en fait une cité spectrale, suspendue entre ce qu’elle a été, ce qu’elle aurait pu devenir et ce qu’elle ne sera jamais.